Un orthoptiste peut-il prescrire des lunettes ?

Oui, depuis le décret no 2022-691 du 26 avril 2022, mis en application au 1er février 2023, un orthoptiste peut réaliser une prescription optique à condition que :

  • les patients soient âgés de 16 à 42 ans et ne présentent aucune contre-indications* (voir liste ci-dessous) ;
  • les patients porteurs de lunettes aient déjà bénéficié d’un bilan visuel réalisé par un ophtalmologiste il y a moins de 5 ans ;
  • les patients déjà porteurs de lentilles de contact oculaire souples aient bénéficié d’un bilan visuel réalisé par le médecin ophtalmologiste il y a moins de 3 ans.

La durée d’une ordonnance émise par un orthoptiste est valide 2 ans, et donne droit à un remboursement identique d’une ordonnance délivrée par un médecin.

A noter que la durée de validité d’une ordonnance optique est plus longue si celle-ci est prescrite par un médecin ophtalmologiste ou généraliste.


*Liste des contre-indications pour le bilan visuel et la prescription de verres correcteurs prévues au premier alinéa du I de l’article R. 4342-8-2 du code de la santé publique :

Troubles de réfraction associés à une pathologie ophtalmologique :

  • glaucome ;
  • hypertension intraoculaire isolée ;
  • pathologies vitréenne et/ou rétienne (dont la DMLA, rétinopathie diabétique et pigmentaires) ;
  • neuropathies optiques (notamment SEP et maladie de Leber) ;
  • pathologies vitréennes et/ou rétiniennes (dont DMLA, rétinopathie diabétique) ;
  • cataracte et autres anomalies cristalliniennes ;
  • ptérygion ;
  • tumeurs oculaires et palpébrales ;
  • antécédents de chirurgie réfractive ;
  • antécédent de chirurgie intra-oculaire ;
  • antécédents de traumatisme de l’œil sévère et datant de moins de 3 ans ;
  • antécédent de maladie inflammatoire oculaire sévère (notamment iritis, uvéite, sclérite) ;
  • anomalies cornéennes (notamment greffe de cornée, kératocône, kératopathies, dystrophie cornéenne, etc.) ;
  • amblyopie fonctionnelle bilatérale ou organique ;
  • diplopie récente et/ou évolutive ;
  • strabisme et/ou nystagmus récent ;
  • forte anisométropie de 3 dioptries ou plus ;
  • constatation d’une baisse d’acuité visuelle unilatérale non connue, inférieure à 9/10e et non corrigible avec des verres correcteurs ou des lentilles de contact ;

2. Troubles de réfraction associés à une pathologie générale :

  • diabète ;
  • maladies auto-immunes (notamment Basedow, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, lupus, spondylarthrite ankylosante) ;
  • hypertension artérielle mal contrôlée ;
  • syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) ;
  • affections neurologiques à composante oculaire ;
  • cancers primitifs de l’œil ou autres cancers pouvant être associés à une localisation oculaire secondaire ou à un syndrome paranéoplasique ;
  • amblyopie organique ;
  • nystagmus récent ;

3. Troubles de réfraction associés à la prise de médicaments au long cours pouvant entraîner des complications oculaires, notamment :

  • corticoïdes ;
  • antipaludéens de synthèse ;
  • tout autre médicament qui, pris au long cours, peut entrainer des complications oculaires ;
  • médicaments à effet atropinique ;
  • traitement par chimiothérapie.