Sports d'hiver : Comment choisir le bon masque de ski pour cet hiver ?

Cet été, nous vous parlions des dangers du soleil pour vos yeux à la montagne. C’est d’autant plus vrai en hiver, saison durant laquelle la luminosité est plus éblouissante (la neige réfléchit de 80 à 90 % les rayons lumineux et crée une luminosité plus éblouissante qu’en ville). 

Si l’on ajoute à cela le fait que la puissance des UV augmente de 10 % à chaque fois que l’on prend 1 000 mètres d’altitude, on comprend bien l’importance de se protéger du soleil pour les skieurs et les snowboarders. Dans cet article, nous vous distillons quelques conseils pour choisir vos lunettes ou votre masque de ski pour votre prochaine session de sports d’hiver. 

Skieuse portant un masque de ski

Pourquoi porter un masque de ski plutôt que des lunettes ?

Les lunettes et les masques de ski vous protègent du soleil, et vous empêchent, par exemple, de contracter une ophtalmie des neiges, nom désignant un coup de soleil au niveau de l’œil du fait d’une surdose de rayons UV qui endommage la cornée et la conjonctive. Les lunettes et les masques de ski ont également l’avantage de vous permettre de mieux voir les reliefs de la piste lorsque le temps est couvert. La réverbération de la lumière ou le brouillard ont tendance à lisser le paysage et à gommer les bosses ou les plaques de verglas de la pente. 

Néanmoins, le masque de ski a un avantage de taille par rapport aux lunettes. Sa monture en mousse est en contact direct avec votre visage, ce qui empêche l’air de passer. Pratique lorsqu’il fait froid, mais aussi lorsque vous dévalez la piste à vive allure, pour éviter que le souffle de la vitesse ne vous chatouille les yeux jusqu’aux larmes.

De plus, en cas de chute ou de collision avec un autre skieur ou snowboardeur, un masque vous protège davantage. Le verre est plus solide, et votre visage étant mieux couvert, cela vous évite de recevoir un coup de bâton malencontreux dans l’œil, sous la pommette ou sous l’arcade sourcilière.

Enfin, les masques de ski ont également l’avantage d’être équipés, à l’intérieur, d’une fine pellicule d’anti-buée. C’est un atout non négligeable par rapport aux lunettes de soleil, sur lesquelles la condensation se forme facilement, obstruant votre champ de vision. A noter que cette pellicule est très fragile. Il est donc important de ne jamais frotter l’intérieur de l’écran de votre masque de ski. Pour le nettoyer, tamponnez-le avec un microfibre, sans y ajouter de l’eau, du liquide vaisselle ou un quelconque produit d’entretien. 

Et puisqu’on parle de confort, on peut également mentionner que l’élastique d’un masque est plus confortable à porter sous un casque que des branches de lunettes de soleil, qui peuvent gêner au niveau des oreilles.

Quels sont les critères pour choisir le masque de ski idéal ?

Tout d’abord, n’hésitez pas à opter pour un modèle équipé d’un double écran, qui va permettre de limiter la formation de buée à l’intérieur. Ils sont certes un peu plus chers que les masques de ski avec un seul écran, mais aussi beaucoup plus confortables à l’usage. 

Ensuite, il faut savoir que, comme pour les lunettes de soleil, il existe plusieurs catégories de protection des UV pour les masques de ski, chacune ayant ses qualités et ses défauts : 

  • Catégorie 2 : Les masques de cette catégorie conviennent lorsque le temps est nuageux ou intermittent. Ils vous permettront de ne pas vous laisser éblouir par la neige, lorsque le soleil n’est pas beaucoup présent.
  • Catégorie 3 : C’est la catégorie la plus répandue sur les masques de ski. Ils conviennent parfaitement pour les journées ensoleillées et ont une grande capacité d’absorption des UV. En revanche, en cas de très faible luminosité, ces verres sombres risquent de vous empêcher de voir pleinement les reliefs de la piste, à la différence des verres de catégories 1 ou 2.
  • Catégorie 4 : Cette catégorie ne laisse passer que 8% de la lumière ambiante et est donc à privilégier pour les sorties en haute altitude. Si vous ne prévoyez pas de skier au sommet d’un glacier, ou de gravir le Mont Blanc, ces verres ne sont pas pour vous. 
Enfant faisant du snowboard

Cependant, à moins de vivre aux pieds des pistes et de skier tous les jours, on achète rarement un masque de chaque catégorie. C’est pourquoi, pour permettre aux masques de ski d’être plus polyvalents, les verres font l’objet de traitements. 

Le traitement photochromique permet aux verres de s’adapter automatiquement à la luminosité en se teintant plus ou moins (le temps de réaction peut varier selon les modèles). Ils ont donc l’avantage de pouvoir couvrir 2, voire 3 catégories de protection. 

De son côté, le traitement polarisé permet aux verres de lutter contre l’éblouissement et la réverbération de la lumière sur la neige. Ils sont surtout utiles lorsque le soleil brille fort. Idéal si vous avez tendance à être facilement ébloui (si vous avez les yeux bleus notamment, qui sont plus sensibles à la lumière). 

En outre, la couleur des verres est aussi importante dans le choix d’un masque. En effet, si les masques de ski se déclinent en plusieurs couleurs, ce n’est pas (seulement) pour le look. Chaque teinte offre une meilleure acuité visuelle selon les conditions météorologiques. Par exemple, les verres jaunes, rosés ou orangés sont pensés pour accentuer le relief en cas de brouillard. A contrario, les verres bruns ou gris filtrent mieux la luminosité ambiante, et ont été imaginés pour skier sous un ciel bleu. 

Enfin, la forme a également un impact dans le choix d’un masque de ski. Les modèles les plus répandus (et les plus abordables) sont cylindriques, c’est-à-dire que leur galbe suit les courbes du visage horizontalement, mais sont plats verticalement. D’autres, ont un écran bombé pour s’adapter à la forme de la rétine. Ainsi, le champ de vision est plus large et la perception des reliefs est meilleure. Généralement, cette dernière catégorie en fait des modèles appréciés par les freeriders. Pour skier sur piste, les montures cylindriques, à l’écran plat, suffisent. 

Skieur dévalant la piste

Et pour les porteurs de lunettes, quels masques de ski porter ?

Lorsqu’on porte des lunettes, les masques de ski ont un inconvénient : il ne laisse pas de place pour des lunettes de vue dessous. Si vous essayez de porter un masque par-dessus les vôtres, vous vous rendrez rapidement compte que ce n’est pas très agréable. De plus, vous vous exposez à endommager votre monture ou vos verres. 

La solution est donc d’opter pour des masques de ski OTG (Over The Glasses, en anglais) qui ont été spécialement développés pour être portés par-dessus des lunettes de vue. 

Par rapport aux masques traditionnels, ils offrent plusieurs avantages : 

  • ils sont plus profonds, et donc plus de place pour mettre votre monture dessous
  • ils sont mieux ventilés, ce qui permet d’avoir moins de buée sur vos verres
  • ils sont prédécoupés au niveau de la monture, pour laisser passer les branches

Il existe plusieurs modèles de masques de ski OTG sur le marché. Les marques Julbo, Cairn, Oakley et Salomon, par exemple, en commercialisent. Cependant, tous ne sont pas adaptés à votre forme de lunettes. Il est donc essentiel de les essayer avant. Les magasins d’optique situés en stations de sports d’hiver disposent d’une gamme de masque de ski OTG et sauront vous conseiller. 

À noter que cette technologie OTG existe également sur certains modèles de casques de ski avec visières intégrées, pour une protection encore plus optimale. 

L’autre solution pour les porteurs de lunettes est d’adapter le masque de ski à sa vue, en créant un clip optique qui se fixe à l’intérieur. C’est une technique plus onéreuse que l’achat d’un masque OTG, mais certaines mutuelles peuvent prendre en charge cette dépense. 

Bien sûr, il est également possible de porter des lentilles de contact pour régler le problème de compatibilité entre ses lunettes et son masque (ou son casque) de ski. 

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